On me demande souvent ce qui me plaît dans mon travail de collaborateur parlementaire. Les éléments qui suivent éclaireront les plus perplexes... ;-)
Immigration : la porte-parole de l’UMP soutient un patron sans papiers
Par Anne-Cécile Juillet (Le Parisien, 17 juillet 2008)LES JOURS DE COLÈRE ET DE DÉSESPOIR, Boualem Ould-Ali ne se raccroche qu’à une image : la tombe de sa fille aînée, inhumée à Villeneuve-Saint-Georges, alors qu’elle n’avait qu’un mois. « Quand je n’en peux plus de me bagarrer pour enfin obtenir un titre de séjour, il n’y a que le fait que ma fille soit enterrée ici qui m’y retienne, tellement la situation que je vis me semble Kafkaïenne », soupire l’homme de 42 ans.
Il y a cinq ans, cet ancien responsable d’un grand hôtel d’Alger choisit de quitter son Algérie natale pour racheter, avec un ami et associé français, une affaire à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne). « Peu de temps après, j’ai racheté une boulangerie qui faisait faillite à Chessy, au Val d’Europe, que j’ai transformée en pizzeria. Depuis, j’ai embauché cinq salariés en CDI, j’ai affiché quatre bilans financiers positifs, bref, je fais marcher le commerce, et pour autant, je vis comme un paria : depuis juin 2005, je n’ai officiellement plus de papiers. » Son épouse, algérienne également et Boualem Ould-Ali ont, depuis le décès de leur première fille, donné naissance à deux autres enfants, nés ici. « Nous nous sommes mariés à la mairie du XIVème arrondissement de Paris, poursuit le chef d’entreprise, nous sommes propriétaires de notre maison, nous payons nos impôts, la préfecture m’a délivré des cartes grises pour mes deux véhicules comme des citoyens normaux, mais il n’y a rien à faire : Nous n’avons toujours pas de nouvelles des titres de séjour que nous demandons depuis plus de trois ans ! »
Pour les Ould-Ali, les conséquences de cette vie schizophrène sont terribles : « par crainte de ne pouvoir entrer à nouveau sur le territoire français, je n’ai pas pu en sortir depuis trois ans, ne serait-ce que pour aller voir mes parents, qui vivent toujours en Algérie. Ma mère de 74 ans n’a pas obtenu de visa pour venir nous rendre visite : je suppose que les autorités craignent qu’elle ne reste en France illégalement, une fois son visa expiré. » Outre la détresse que lui inspire la situation c’est l’injustice qui l’étreint : « ce n’est pas normal que nous soyons traités comme des hors-la-loi, alors qu’on crée des emplois ! »
Après n’avoir obtenu aucune réponse de la préfecture de Seine-et-Marne et redoutant une issue négative à son dossier, Boualem Ould-Ali décide d’alerter sa députée, Chantal Brunel, par ailleurs porte-parole de l’UMP : « C’est typiquement le genre de dossier qui devrait être réglé depuis longtemps, parce que cette famille est exemplaire, tout à fait respectueuse des lois », s’agace l’élue, qui a tenté d’intercéder auprès du ministre Brice Hortefeux en lui adressant un courrier le 14 avril dernier. « Puisqu’on favorise la régularisation au cas par cas, dit-elle, alors celui-ci doit être considéré au plus vite. » Contacté hier, le cabinet de Brice Hortefeux a confirmé avoir été alerté. En attendant, pour le quatrième été consécutif, Boualem Ould-Ali ne peut retourner voir sa famille.
Le patron de restaurant obtient sa carte de séjour
Par Aurélien Pérol (Le Parisien, 18 juillet 2008)HIER c'était non, aujourd'hui c'est oui. Dans un communiqué, le préfet de Seine-et-Marne a officiellement « décidé, à titre exceptionnel, de délivrer une carte de séjour » à Boualem Ouldali, un restaurateur algérien installé à Chessy, qui avait été débouté lors d'une précédente demande de régularisation en 2007. Soutenu dans sa démarche par Chantal Brunel, la députée (UMP) de la 8 e circonscription de Seine-et-Marne, l'intéressé s'était alors vu refuser le renouvellement de son titre de séjour, « l'examen du dossier ayant démontré que les conditions n'étaient pas réunies pour la délivrance » du précieux document.
Pour expliquer cette volte-face, la préfecture invoque « l'évolution de la situation professionnelle » de Boualem Ouldali : « Suite à un premier refus de séjour, M. Ouldali a présenté un nouveau dossier début 2008, précisant qu'il avait créé une entreprise de cinq salariés, indique-t-on au cabinet du préfet. Dans ces conditions, nous devrions répondre favorablement à sa demande, dans le cadre d'un examen de son dossier au cas par cas. »
Une version battue en brèche par l'intéressé : « J'ai créé mon restaurant il y a quatre ans », indique Boualem Ouldali, qui affirme avoir déjà mentionné son activité professionnelle lors de sa première demande de titre de séjour.
Alors, cas exemplaire de traitement au cas par cas ou revirement d'urgence sous la pression médiatique ? Récemment nommée porte-parole de l'UMP, la députée de Seine-et-Marne élude la question, évoquant « son travail normal » de parlementaire : « C'est compliqué pour une administration qui est loin des gens de connaître les dossiers en détail. Mon rôle de député est justement de faire le lien entre cette administration et le terrain et d'expliquer que ce restaurateur doit être régularisé. »
Reconnaissant que « certains services de la préfecture peuvent parfois être débordés », Chantal Brunel se refuse pour autant à remettre en cause le système des régularisations au cas par cas. Un système dont le fonctionnement demeure on ne peut plus opaque : à ce jour, les préfectures refusent toujours de publier le nombre de permis de séjour accordés chaque année dans leur département.
Cette affaire a fait l'objet de deux reportages diffusés dans les journaux de 13h00 et 20h00 du 17 juillet sur France 2.
salutations a tous merci de votre comprehenssion madame la depute pour votre courage a bientot amicalement LE PETIT OULDALI
Rédigé par : ould ali mouloud | mardi 29 juillet 2008 à 05:07