Du Réveillon à la Chauve-Souris

En passant par le théâtre de Fontainebleau, où se jouait hier soir cette opérette aux racines européennes…

Les Français Meilhac et Halévy s’inspirent d’une pièce autrichienne écrite en 1851 par Roderich Benedix, « Das Gefängnis » (la prison), pour créer une autre comédie, « Le Réveillon », en 1872. Cette dernière suscite l’intérêt des Viennois : l’histoire est alors transformée par Richard Genée et Karl Haffner. Johann Strauss fils met en musique « Die Fledermaus » en 1874. Si l’opérette ne connaît pas l’accueil attendu en Autriche, les Allemands lui font un triomphe. Les Viennois l’apprécieront eux aussi, mais un peu plus tard. Paris attendra 1904 pour connaître la Chauve-Souris, dans un livret écrit par Paul Ferrier, proche de l’intrigue viennoise.

C’est à la représentation de cette œuvre austro-française que j’ai eu le plaisir d’assister hier : un magnifique spectacle offert par l’orchestre symphonique et le cœur Al’Opéra dirigés par Gaspard Brécourt, dans une mise en scène originale de Sébastien Javelaud, avec de magnifiques costumes créés par Monica Fagan. J’ai apprécié la complicité palpable entre les différents acteurs, des interprétations d’une qualité exceptionnelle, comme celles d’Armelle Debos, Sandrine Carpentier ou l’intermède indien de Maëva Devi…

Merci pour ces trois heures de bonheur et ce changement d’année original !

A. C.

P. S. : je profite de ce billet pour vous souhaiter une excellente année 2009, avec une pensée particulière pour les personnes qui souffrent, ici ou ailleurs.