Sur le site Internet du journal Le Monde, je viens de lire un article d’Henri de BRESSON intitulé « Les parlementaires français choyés à Bruxelles ».
En effet, lundi et mardi, le Président de la Commission européenne, José Manuel BARROSO et le Président du Parlement européen, Hans-Gert PÖTTERING, ont accueilli une trentaine de députés et sénateurs français à Bruxelles.
Je me permets de citer quelques lignes de cet article…
« La visite de cette délégation parlementaire était la septième organisée par la ministre déléguée aux affaires européennes, Catherine Colonna, en un peu plus d'un an, pour familiariser les élus avec Bruxelles. 130 parlementaires ont fait usage de cette possibilité. »
« Malgré les interférences de plus en plus grandes entre la législation européenne et les travaux législatifs nationaux, malgré le souhait d'une plus grande participation des parlements nationaux dans le fonctionnement de l'Union, ses rouages restent mal connus des élus. »
Comment voulez-vous intéresser les Français à l’Europe, faire qu’ils l’aiment, alors qu’il est encore nécessaire de « familiariser » nos élus aux institutions qui sont devenues les premiers producteurs de normes applicables dans notre pays ? Dans un tel contexte, que penser du fait que les rouages européens « restent mal connus des élus » ?
Ces derniers se servent trop souvent de l’Europe comme d’un bouc émissaire. Ainsi, Jacques CHIRAC ne pouvait promettre aux restaurateurs l’abaissement de la TVA à 5,5 %, compte tenu notamment du fait qu’il n’a jamais voulu transiger sur la politique agricole commune. C’était presque joué d’avance.
En 2005, j’ai voté favorablement à la Constitution pour l’Europe. Mais je comprends mes concitoyens qui ont fait le choix inverse. Nos élus ne nous parlent d’Europe qu’à l’occasion des scrutins qui intéressent notre avenir européen et pour leur dimension plébiscitaire : le référendum sur le traité de Maastricht en 1992, celui sur la Constitution et, bien sûr, les élections européennes. Leur silence est relayé par les médias.
Si j’ai fait le choix du « OUI », c’est parce que je m’intéresse depuis longtemps à l’Europe et que je connais ses institutions. Mais c’est avant tout pour aller plus loin, ensemble. Parce que je crois à notre succès par le brassage des cultures : en Europe comme en France, c’est notre force.
Bonne nuit,
Alex
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